Le récit du voyage |
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Réveil : 3 heures. Quand on se couche à 1 heure du mat’, il n’y a aucun problème pour se lever à 3, je vous assure, j'ai essayé. Les responsables du bateau nous ont permis de prendre nos oreillers pour finir la nuit dans le car. le petit déj’. Là, j’ai un peu de mal à avaler quoi que ce soit : depuis 47 ans, je suis programmée pour le prendre à 7h30, pas à 3h30 ! David, notre « water boy » préféré, fait cuire des œufs (beurk..) mais avec un sourire si désarmant qu’on en mangerait. Enfin, … non ! Je m'attarde à rêver d'une vie où je serai servie par des jeunes gens toujours souriants… ! Trêve de rêve, j’avale un jus d’orange, une demi brioche et basta. Le café, je fais une croix dessus car il n’y a que du Nescafé et ça, franchement, NON ! ![]() Nous voyageons toujours en convoi et cette fois-ci, nous sommes car-balai. Il y a un militaire assis derrière le chauffeur, placé juste devant Anaïs, toujours aux avants postes puisque depuis décembre, elle a toujours peur de vomir quand elle voyage. Je me suis installée en milieu de car, juste en face les WC (en état de marche, SVP), comme ça, je peux étendre mes jambes car je m’arrange toujours pour n’avoir personne à côté de moi, sauf quand j’ai envie de papoter. On reconnaît là la professionnelle du voyage en collectivité ! ! Mais je n’arrive pas à dormir, seulement à me reposer. Le soleil commence à se lever sur un désert de sable et de pierres. Je vais chiper l’appareil photo d’Anaïs qui ronfle du sommeil du juste. Le résultat sera réussi. Car la prise de vue s’est révélée être de la haute voltige et de la précision suisse puisque notre militaire tout vaseux, a répondu négativement à notre demande d’arrêt pour photographier le soleil. C’est un militaire, il peut pas comprendre… ! ! Sur la route, à part des cailloux, on trouve des casernes, des guérites, des ombres de militaires, des casernes, des guérites… etc.. Vers 7 heures et demi, nous arrisons à ABOU SIMBEL ![]() L’endroit est pourtant magnifique, étrange et énervant à la fois. Magnifique par sa beauté bien sûr, étrange par ce qui s’en dégage mais pour ça, chacun ressent un sentiment unique et propre. Il est énervant, enfin, car tout le monde se sent touché en profondeur et ne parvient pas immédiatement à comprendre pourquoi et encore moins à mettre cette émotion en mots. Nicole l'Algéroise, me rappelle le message du Christ, dieu incarné pour venir sauver le monde et parle de ces géants de pierre encore là, eux aussi, pour nous protéger, à travers ce qu’ils représentent : les anciens dieux de l’origine du monde. ![]() Pour ce qui me concerne, j'ai écrit dans mon carnet de bord : « il est très facile de s’approprier l’histoire de l’Egypte. L’Egypte est nôtre. On est tous un peu égyptiens au fond de notre âme ! ! » Mamma mia ! ! C’est le syndrome de Stendhal revisité pharaon, ou quoi, ça ! ? ? ! On se regroupe pour prendre le car vers 10 heures et rentrer à Assouan. Là, encore, je n’arrive toujours pas à dormir. Je me repose quand même. L'après-midi : bronzage et cette fois-ci, fini les palabres méditerranéennes. Le pont du Sérénade et les rives du Nil qui en ont tant vu, sont le lieu d'une discussion amusante quoique très sérieuse avec Christine et sa mère sur les avantages d'un harem version féministe. Depuis quelques jours, à voir tous ces jeunes gens vouloir accomplir nos quatre voluptés, euhhhh non, … volontés, ça rend toutes choses. A 17 heures, le thé et les gâteaux ! ! ! « Mécherzami » souhaiterait nous faire une « conférence » sur l’Egypte contemporaine. Les questions fusent car il semble y avoir une vraie demande de la part de notre groupe sur ce sujet là. Tout y passe : la condition de la femme, le logement, l’organisation politique, administrative.. etc etc.. J’ai souvent l’impression de re-dites, puisque pendant les visites, il nous avait parlé de tout ça. Avec Nicole la Marseillaise, on commence à avoir l’œil vitreux et à piquer du nez ! ! Vraiment crevées, les filles !!! J’ai l’impression que notre guide utilise en bon pro, la « langue de bois " : tout est beau et parfait chez les fils du Nil. On s’arrête juste le temps d’aller se déguiser, car ce soir, c'est "bal costumé". Moi, c’est bleu marine (un vieil ensemble vaporeux, avec débardeur décolleté (ben oui, quoi…), maquillage pharaonique et enbijoutage maxi ! Ma fifille, encore très ado timide, met la djellaba qu’elle a acheté à sa grand-mère (pourvu qu’elle ne la tache pas), un turban dans la tête et un peu de mascara.. Elle est mignonne à croquer ! ! On s’amuse davantage à se préparer qu’à aller se faire admirer ! ! Il y a des British, déguisés en British. Merci de votre participation, les gars ! ! ! La soirée se passe. Ca danse, ça trinque (un peu ! !) Bref, j’ai vu mieux au niveau décoinçage d’ambiance… On met ça sur le coup de la fatigue… une fois de plus … Vers la fin de soirée (23h45 ! ! !), j’étais en pleine forme mais la salle était quasiment vide… Je suis donc partie me coucher, moi aussi. Le diaporama des autres photos
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